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Boy praying during church sexual abuse

Les agressions et les abus sexuels commis au sein de l’Église catholique continuent de faire la une des journaux en Amérique du Nord depuis des décennies. Les victimes d’abus sexuels – hommes, femmes, jeunes et vieux – ont fait part de leurs témoignages effroyables et, après des années de silence, les tribunaux canadiens donnent aux victimes la possibilité d’être entendues.

Il y a environ 35 ans, la question des agressions sexuelles sur les mineurs est apparue comme un problème social et ecclésial majeur au Canada. On peut dire que depuis le rapport Badgley de 1984, intitulé « Infractions sexuelles à l’égard des enfants », qui met en lumière la gravité du préjudice causé par les agressions sexuelles sur les enfants et les adolescents, le public canadien a été sensibilisé aux abus sexuels sur les enfants.

En juin 1992, la Conférence des évêques catholiques du Canada a publié un rapport sur les abus sexuels commis sur des enfants dans l’Église.

Le rapport mettait en évidence trois objectifs pour l’Église afin d’avancer vers un avenir sans agression sexuelle, à savoir :

  • traiter efficacement, avec justice et compassion, les cas d’abus sexuels ;
  • travailler à l’éradication du fléau des abus sexuels dans les rangs du clergé ; et
  • contribuer à l’élimination à terme de ce fléau dans l’ensemble de la société en éduquant et en sensibilisant la population catholique.

Le Dr John Bradford expose les agressions sexuelles commises au sein de l’Église

Dr Bradford talking about Church sexual assault

L’un des experts impliqués dans le rapport sur les abus sexuels envers les enfants, le psychiatre légiste John Bradford, a discuté avec Top Class Actions de la question des abus sexuels de l’Église catholique, de son rôle central dans le processus de guérison de l’Église et de ses conseils pour prévenir de futures agressions sexuelles dans l’Église.

Le Dr Bradford, qui a reçu l’Ordre du Canada et la Médaille du jubilé de Sa Majesté la Reine, est professeur émérite à l’Université d’Ottawa et professeur titulaire au département de psychiatrie et de neurosciences comportementales de l’Université McMaster. Il est l’un des fondateurs de la psychiatrie médico-légale accordée par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Il a également été président du jury d’examen de la sous-spécialité de psychiatrie légale du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

Le Dr John Bradford est membre distingué à vie (Distinguished Life Fellow) de l’American Psychiatric Association et de l’Association canadienne de psychiatrie. Il a reçu le prix Isaac Ray pour ses accomplissements exceptionnels en psychiatrie et en jurisprudence (American Psychiatric Association), entre autres.

Hausse des recours collectifs contre les agressions sexuelles commises par l’Église

On assiste à une explosion de recours collectifs concernant des agressions sexuelles à travers le Canada contre divers diocèses et églises catholiques. Les derniers recours collectifs ont été lancés en Nouvelle-Écosse, où une plainte pour abus sexuels commis par des prêtres a été certifiée, à Terre-Neuve, au Québec et en Colombie-Britannique.

Alors que ces affaires continuent de faire les gros titres, beaucoup se demandent pourquoi tant de victimes d’agressions sexuelles se manifestent plusieurs décennies plus tard. Le Dr John Bradford explique : « Le climat et l’environnement d’aujourd’hui font qu’il est plus facile de se présenter comme victime, sans gêne sociale… L’environnement social accepte mieux que les victimes se présentent. »

En effet, les victimes portent souvent une grande part de culpabilité, ce qui, selon le célèbre psychiatre, constitue un obstacle majeur à la dénonciation.

Le Dr Bradford propose également une autre raison pour expliquer la montée en flèche des recours collectifs intentés contre les prêtres agresseurs sexuels : la présence dans les médias de rapports sur les prêtres prédateurs. « La population en général est maintenant plus sensibilisée », note-t-il.

Le psychiatre légiste et expert en déviance sexuelle explique qu’il y a eu un changement significatif dans la façon dont l’Église catholique au Canada traite les plaintes pour agression sexuelle.

« J’ai siégé au Conseil des évêques catholiques du Canada en ce qui concerne les abus sexuels sur les enfants », dit le Dr Bradford en se référant à son expérience avec l’Église catholique dans les années 1990. « C’était un grand changement. Avant ce conseil, il y avait une attitude protectrice envers les prêtres. Avant cela, les prêtres déviants sexuellement étaient traités en tant qu’alcooliques par l’Église. »

Bien que la question principale était la déviation sexuelle, explique le Dr John Bradford, les prêtres ne cherchaient à se faire traiter que pour l’alcoolisme. Cela permettait aux prêtres de retourner dans leurs paroisses et de continuer leur comportement sexuel abusif, qui demeurait alors non traité.

« La commission sur les abus sexuels des enfants du Conseil canadien des évêques catholiques a changé les choses, de sorte que les prêtres déviants avaient plus d’obstacles à surmonter pour retourner dans leurs paroisses. La commission a souligné que la sécurité de la paroisse était la plus importante. »

Selon le Dr John Bradford, cela ne s’est pas produit partout, et cite les États-Unis en exemple.

Les abus perpétrés dans l’Église catholique sont « différents »

Les agressions sexuelles qui se produisent dans l’Église semblent être différentes des autres cas d’abus et de pédophilie. Certes, une mise en garde importante s’impose : « Il n’existe aucune étude empirique le démontrant, et c’est une généralisation, mais il semble que lorsque des prêtres sont exposés dans un cas d’abus sexuel, c’est en raison de leur implication avec de jeunes mâles. »

Selon l’expert en déviance sexuelle, par opposition aux pédophiles, où les victimes sont généralement de sexe féminin, les cas d’abus de prêtres ont tendance à impliquer de jeunes garçons. Ceci, note le Dr Bradford, soulève une question : « Y a-t-il une certaine pulsion psychologique qui amène certains hommes à l’Église catholique en raison de leur sentiment de culpabilité à l’égard de l’homosexualité, et qui malheureusement s’en prend aux jeunes garçons ? »

Bien qu’il qualifie cette question de « spéculative plutôt que scientifique », elle pourrait expliquer le nombre élevé de cas d’aggressions sexuelles masculines.

« Nous devons également nous rappeler que les prêtres ne sont pas à proprement parler célibataires. Nous devons accepter le fait que les prêtres ont une pulsion sexuelle et des intérêts sexuels. » En reconnaissant la sexualité des prêtres, ajoute le Dr Bradford, nous pouvons mieux faire face à la déviance sexuelle, « parce que nous ne poussons pas le problème sous le tapis ».

Le Dr John Bradford aborde la question du SSPT et des agressions sexuelles de l’Église catholique

Le Dr John Bradford, un expert renommé du SSPT, explique que les victimes d’aggressions sexuelles peuvent être classées en trois catégories générales :

  • un tiers des victimes présentent des symptômes graves ;
  • un tiers des victimes présentent des symptômes modérés ; et
  • un tiers des victimes présentent des symptômes légers.

« Certaines personnes sont plus résistantes », note-t-il, ajoutant que divers facteurs entrent en jeu, comme le degré d’intrusion lors de l’agression ou l’âge de la victime au moment du traumatisme, par exemple.

Le Dr Bradford, qui est très ouvert sur sa propre expérience du SSPT lié au travail, explique que sa description ci-dessus est très généralisée, et que le SSPT est très complexe et dépend de plusieurs facteurs.

Par exemple, une étude sur la revictimisation sexuelle et le SSPT a examiné les survivants adultes d’abus sexuels sur des enfants et a constaté que la période entre le traumatisme de l’enfance et l’évaluation des symptômes de type SSPT complique l’établissement de la certitude que le SSPT résulte effectivement d’un traumatisme de l’enfance et non de traumatismes ultérieurs, comme la revictimisation des adultes/adolescents. L’étude a montré que les enfants ayant survécu à des agressions sexuelles répétées étaient beaucoup plus susceptibles de présenter un diagnostic de SSPT au cours de leur vie.

Le Dr John Bradford explique que l’un des problèmes clés dont il faut tenir compte dans le cadre des poursuites collectives contre les abus sexuels de l’Église est d’éviter la victimisation et la revictimisation des survivants adultes.

Les recours collectifs récents contre l’Église catholique révolutionnent les règles du jeu

Lorsqu’on lui demande quelle est l’importance des recours collectifs intentés récemment au Canada contre les abus sexuels de l’Église catholique pour corriger les boy praying in churchproblèmes systémiques de l’Église, le Dr Bradford répond qu’elle est essentielle.

« Cette exposition, les familles qui se manifestent, les victimes qui se manifestent, est essentielle pour que le problème soit traité. »

Le Dr John Bradford propose quelques suggestions à l’Église catholique, basées sur son expérience, à savoir que dans le processus de sélection des prêtres par l’Église, il faudrait mettre davantage l’accent sur les candidats, sur leurs motivations et qu’il y ait éventuellement un filtrage de la sexualité déviante et de la pédophilie.

« Pour l’instant, le processus de sélection n’est probablement pas très scientifique. » Le Dr Bradford explique que la plupart des contrôles impliquent une vérification des antécédents criminels. Cependant, note-t-il, les vérifications d’antécédents criminels sont « inutiles » pour écarter les candidats pédophiles. Ces personnes ne tenteraient pas de rejoindre l’Église si elles avaient un casier judiciaire. « Une vérification du casier judiciaire donne un faux sentiment de sécurité », dit-il.

L’expert en sexualité déviante conseille qu’il pourrait être utile que l’Église favorise le recrutement de prêtres plus âgés. « Du point de vue de la déviance sexuelle, cela a du sens. Après l’âge de 20 ans, le comportement sexuel déviant devient plus manifeste, explique le Dr Bradford. Donc si nous retardons l’âge de la prêtrise jusqu’au milieu de la vingtaine ou plus tard, il y a de fortes chances que s’il y a déviation sexuelle, il y aura déjà des conséquences comportementales, et cela apparaîtra dans un dossier [criminel]. »

Enquête sur les agressions sexuelles de l’Église catholique

Bien qu’il y ait une chance qu’une commission soit établie pour enquêter sur les agressions sexuelles dans l’Église, le Dr John Bradford explique que les commissions ne sont pas toujours la réponse.

Cependant, les commissions peuvent être utiles, note-t-il, en faisant référence à la commission de services policiers de Toronto du juge de la Cour suprême Iacobucci, Police Encounters With People in Crisis.

Selon le Dr Bradford, il est essentiel que les commissions indépendantes restent « indépendantes » et ne soient pas politisées.

Bien que l’expert en psychiatrie estime que la commission du Conseil canadien des évêques catholiques a été positive, « une nouvelle commission peut être bénéfique à la psyché générale de la population que quelque chose a été fait ».

Avez-vous, ou quelqu’un que vous connaissez, été victime d’abus sexuels de la part de l’Église catholique ? Pensez-vous que l’Église a fait assez pour réparer les torts passés ou présents ? Avez-vous des questions pour le Dr Bradford ? Faites-nous part de vos réflexions dans les commentaires ci-dessous !

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