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L’Université d’Ottawa a accepté de régler un recours collectif avec un groupe de 23 anciens hockeyeurs des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa concernant la manière dont cette dernière a réagi aux allégations d’agression sexuelle contre deux joueurs en 2014.
La Cour supérieure de l’Ontario a autorisé le règlement de l’affaire d’agression sexuelle des Gee-Gees la semaine dernière.
Le recours collectif des Gee-Gees a été intenté en 2015 après que l’Université d’Ottawa ait suspendu l’équipe masculin de hockey en raison d’allégations d’agression sexuelle portées contre certains des joueurs à la suite d’un match contre l’Université Lakehead à Thunder Bay en février 2014.
Certains membres de l’équipe auraient été impliqués dans une agression sexuelle d’une étudiante de l’Université Lakehead. La police a informé les administrateurs de Lakehead de l’agression sexuelle présumée, qui aurait eu lieu en dehors du campus et n’aurait impliqué aucun des joueurs de hockey des Lakehead Thunderwolves.
Selon Radio-Canada, les allégations d’agression sexuelle n’ont été signalées à l’Université d’Ottawa que le 24 février 2014, après la fin de la saison de hockey.
L’équipe masculin de hockey des Gee-Gees a été immédiatement suspendue et, suite à une enquête interne, la suspension a été étendue à toute la saison 2014-2015. L’entraîneur-chef a également été licencié après que l’enquête ait montré qu’il était au courant de l’agression sexuelle présumée, mais qu’il avait tenté de régler l’affaire en interne.
Les allégations d’agression sexuelle ont été rapportées à l’Université d’Ottawa par une tierce partie, selon Radio-Canada.
L’Université d’Ottawa a justifié sa décision de suspendre le programme de hockey masculin des Gee-Gees afin de le reconstruire avec de nouveaux entraîneurs, des améliorations de la politique et de nouvelles directives de comportement.
Le 27 août 2014, le recteur du temps de l’Université d’Ottawa, Allan Rock, a publié une déclaration sur la suspension en réponse à un éditorial du Globe and Mail qui critiquait sa position.
« Nous apprécions la discipline et le leadership que le sport peut enseigner, a-t-il écrit. Mais quand le leadership d’une équipe vacille et que son comportement embarrasse la communauté universitaire, il est temps de faire une pause et de se regrouper. »
Après une enquête de six mois, la police de Thunder Bay a accusé l’ancien capitaine de l’équipe et son assistant, Guillaume Donovan et David Foucher, d’agression sexuelle en août 2014.
Donovan et Foucher ont été déclarés non coupables des accusations en juin 2018, à l’issue d’un procès de 10 jours.
En 2015, le demandeur Andrew Creppin a intenté un recours collectif pour les Gee-Gees contre l’Université d’Ottawa en son nom et au nom de 21 coéquipiers. Il affirme que l’Université d’Ottawa a porté atteinte à la réputation des joueurs de hockey qui n’ont pas été accusés d’agression sexuelle.
Le recours collectif intenté contre l’Université d’Ottawa visait à obtenir 6 millions de dollars de dommages-intérêts.
Selon le recours collectif des Gee-Gees, le président de l’Université d’Ottawa savait ou aurait dû savoir qui étaient les deux joueurs de hockey accusés et que sa décision de suspendre toute l’équipe a eu pour conséquence d’associer les joueurs « à la culture du viol qui était alors discutée sur le campus… Mes coéquipiers et moi ne pouvions accepter la façon dont nous avons été traités. Nos réputations ont été entachées et plusieurs d’entre nous ont dû changer le cours de notre éducation ou de nos carrières au hockey. Certains gars ont dû quitter la ville, d’autres le pays ».
Les joueurs de hockey des Gee-Gees disent avoir souffert dans de nombreux domaines de leur vie à cause de la suspension. Selon le recours collectif des Gee-Gees, de nombreux joueurs ont été victimes d’anxiété et de harcèlement. Ils disent que leurs notes ont souffert et qu’on leur a interdit d’assister à des activités sportives.
Certains des joueurs de hockey n’auraient pas été autorisés à assister à leur cérémonie de remise des diplômes, et certains auraient perdu leur emploi d’été. Ils disent craindre que leurs succès futurs aient été affectés par la décision de l’université de suspendre toute l’équipe en raison des actions des deux joueurs accusés.
« L’agression sexuelle est un crime grave, mais comme les délinquants portent un énorme stigmate, il est particulièrement important de s’assurer que des personnes innocentes ne sont pas accusées », a déclaré l’avocat Lawrence Greenspon.
Selon LeDroit, l’université a réglé le recours collectif à l’amiable et versera aux anciens joueurs un total d’environ 350 000 dollars.
Enfin, le vendredi 27 mars, le règlement du recours collectif contre l’Université d’Ottawa a été autorisé par la Cour supérieure d’Ottawa.
« L’Université d’Ottawa est parvenue à s’entendre avec les membres de ce recours collectif, car elle estime que c’est dans l’intérêt des deux parties, notamment en ce qui concerne les coûts impliqués pour les deux parties. Cette entente ne constitue aucunement un aveu de faute ou de responsabilité de la part de l’Université, que ce soit de manière expresse ou implicite », peut-on lire dans un communiqué émis par l’Université d’Ottawa.
L’Université d’Ottawa déclare que le règlement du recours collectif de l’équipe masculin de hockey des Gee-Gees ne constitue pas une reconnaissance de responsabilité. L’université a accepté de régler le recours collectif après avoir « compte tenu du fardeau et des frais importants liés à un éventuel procès », selon le communiqué de presse.
La suspension de l’équipe masculin de hockey des Gee-Gees a été levée avant la saison de hockey 2016-17.
Plus d’informations sur le règlement du recours collectif de l’équipe de hockey des Gee-Gees n’est pas encore disponibles.
Pensez-vous que l’Université d’Ottawa a bien fait de suspendre toute l’équipe de hockey masculin des Gee-Gees après les allégations d’agression sexuelle ? Faites-nous part de votre opinion dans la section « Commentaires » ci-dessous !
Les membres du groupe sont représentés par Me Lawrence Greenspon.
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