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Un procès d’un million de dollars a été lancé pour des allégations anonymes invoquant la diffamation sur une page Instagram qui affiche les récits d’agressions sexuelles des victimes. La page Instagram, Victims Voices Regina, met en évidence des allégations d’aggressions sexuelles. Les auteurs de la page citent les noms de leurs agresseurs présumés en détail dans leurs allégations d’agression sexuelle. Cependant, après avoir été avertis des répercussions juridiques, les auteurs de la page Instagram de Victims Voices Regina ont supprimé des centaines de messages d’accusateurs non divulgués alléguant des agressions sexuelles.
La poursuite en justice concernant les allégations anonymes a été lancée par un enseignant accusé d’agression sexuelle sur la page Instagram, qui porte maintenant plainte pour diffamation. Deux femmes assurent la gestion de la page Victims Voices Regina. L’un des avocats de ces femmes les aurait averties de supprimer les messages Instagram qui citent les noms des agresseurs présumés.
Les propriétaires de la page Instagram des allégations anonymes auraient déclaré qu’elles n’étaient pas au courant de la poursuite pour allégations anonymes d’un million de dollars lancée ce mois-ci, mais elles ont reçu des avertissements selon lesquels les hommes incriminés sur la page prévoyaient de les poursuivre.
Le procès pour allégations anonymes invoque la diffamation
Les avocats Me Sharon Fox et Me Madlin Lucyk du cabinet Nychuk & Company à Regina auraient déclaré avoir déposé la requête le 10 août au nom de l’enseignant accusé sur la page Instagram. Ce dernier réclame un million de dollars de dommages-intérêts pour « les allégations fausses et diffamatoires d’agression sexuelle découlant du compte Instagram de Victims Voices of Regina », affirme la chaîne CBC. Le procès relatif aux allégations anonymes sur Instagram a été intenté contre Facebook, le propriétaire d’Instagram, et les propriétaires anonymes de la page Victims Voices Regina.
L’avocate Sharon Fox rapporte que le cabinet est activement engagé avec 10 autres hommes qui cherchent à déposer des poursuites similaires pour allégations anonymes.
La propriétaire de la page Instagram prétend avoir supprimé des messages portant sur des agressions sexuelles le 25 août pour éviter un procès coûteux à son encontre. Elle déclare qu’elle ne vérifie pas l’authenticité des messages. Au tribunal, être poursuivi pour diffamation signifierait devoir prouver la véracité des messages témoignant d’une agression sexuelle. Pour prouver l’authenticité des messages, il faudrait des preuves et des témoins.
« Nous avons nommé des entreprises, et nous avons nommé des individus, et bien que ce soit une partie importante de la page, cela nous ouvre la porte à des conséquences », a-t-elle déclaré à propos de la nature des messages anonymes.
De bonnes intentions avec des conséquences potentiellement irrémédiables
La page Instagram a été lancée en juillet pour sensibiliser le public à plusieurs accusations relatives à des violences sexuelles verbales et à des comportements répréhensibles à l’encontre de Jim Demeray. Le défenseur des droits de la santé mentale a fait l’objet d’une enquête pour les accusations portées par la chaîne CBC, mais il affirme que les accusations portées contre lui sont fausses. La page Instagram des allégations anonymes a accusé de nombreuses personnes très en vue, dont 
un conseiller municipal, un musicien et des dirigeants communautaires à but non lucratif.
Les responsables de la page Instagram « Victims Voices Regina » ont déclaré qu’elles savaient qu’elles marchaient sur des eaux légales risquées en permettant à des utilisateurs anonymes de poster des messages accusant des hommes d’agression sexuelle, mais elles ont décidé de continuer.
De nombreuses pages Instagram sur les allégations anonymes sont célébrées dans tout le Canada pour avoir créé un lieu sûr où les victimes peuvent raconter leur histoire. Si la bravoure de ces pages a été admirée par les défenseurs des victimes, elle n’est pas sans prix. Un recours collectif a été intenté contre une page Facebook qui publiait également des histoires d’agressions sexuelles racontées par des victimes anonymes. L’un des demandeurs affirme que sa réputation a été entachée par ces accusations.
La page Instagram consacrée aux allégations anonymes partageait plus que de simples messages. Les utilisateurs pouvaient envoyer des messages privés et les créateurs du compte publiaient des captures d’écran avec le nom de l’accusateur supprimé. Les histoires comprenaient souvent le nom et le lieu de travail des auteurs présumés. Désormais, la page ne publierait plus que les initiales des accusés et aucune autre information permettant de les identifier. Selon le créateur de la page Instagram dédiée aux allégations anonymes, de nombreux adeptes sont en colère parce que leur histoire a été supprimée suite aux avertissements de poursuites judiciaires. Ils sont également mécontents que les messages ne mentionnent plus les noms des auteurs des accusations.
La nature dangereuse des allégations anonymes en ligne
Publier des accusations d’agression sexuelle en ligne sans preuves peut être risqué. La diffamation est un délit grave. Si les utilisateurs peuvent publier des messages anonymes en toute impunité, il y a toujours un risque que de fausses allégations soient lancées contre des personnes innocentes.
Un avocat de Regina, Andrew Hitchock, a été accusé d’agression sexuelle sur la page Instagram des allégations anonymes. Il affirme que les allégations étaient complètement fausses.
« Je devrais recevoir des excuses et une rétractation sans équivoque et les accusations anonymes et publiques ne devraient pas être autorisées à continuer dans une démocratie libérale. »
Me Hitchock a engagé un avocat et aurait été insatisfait de la révocation desdits messages, car le mal est déjà fait.
« Bien que ce soit un soulagement… un mensonge malveillant a été posté à mon sujet et a été vu par des milliers de personnes », dit Me Hitchock.
Lui et ses avocats ont du mal à mettre les créateurs de la page en défaut, tout comme l’enseignant de Regina qui est accusé.
Que pensez-vous des allégations anonymes publiées sur les pages Instagram ou Facebook ? Ce procès contre les auteurs de la page Instagram « Victims Voices Regina » est-il juste ? Dites-nous ce que vous en pensez dans les commentaires ci-dessous !
Le demandeur est représenté par Me Sharon Fox et Me Madlin Lucyk du cabinet Nychuk & Company.
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