Top Class Actions  |  September 30, 2020

Category: Fr-Coronavirus (COVID-19)

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covid-19 woman wearing face mask sad

La santé mentale et la COVID-19 sont loin de faire bon ménage. Compte tenu de la crise socio-économique actuelle couplée à la distanciation sociale et au confinement, les professionnels de la santé mentale lancent un avertissement : une profonde détresse psychologique va affecter les populations du monde entier. Les problèmes psychologiques les plus cités liés à la COVID-19 sont le stress, l’anxiété, la dépression, la frustration et l’incertitude.

Le Dr Gilles Chamberland explique la santé mentale et la flambée de COVID-19

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez souffert de problèmes de santé mentale liés à la COVID-19, vous vous demandez peut-être comment parvenir à une « normalité » saine malgré tout ce chaos.

Dr. Gilles Chamberland discusses covid-19 mental health

Dans une entrevue exclusive avec Top Class Actions, le Dr Gilles Chamberland, M.D., FRCPC, présente aux lecteurs les risques psychologiques potentiels associés aux effets du coronavirus, ce qu’ils doivent savoir en termes de comportement malsain lié à la COVID-19 et comment maintenir une vie sociale saine dans un contexte de pandémie mondiale.

Le Dr Chamberland est psychiatre, ancien directeur des services professionnels de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal et a obtenu la distinction de Distinguished Fellow des Associations canadienne et américaine de psychiatrie. Il est professeur agrégé d’addictologie au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal. Le Dr Chamberland est également un témoin expert de longue date pour la Couronne en psychiatrie médicale et médicolégale dans des affaires judiciaires nationales célèbres, telles que le procès de Luka Magnotta et a été cité tout au long de la pandémie de COVID-19 comme une autorité en matière de santé mentale pendant la crise du coronavirus.

Le Dr Gilles Chamberland traite le confinement

Si vous vous demandiez qui court le plus grand risque de développer des problèmes de santé mentale liés à la COVID-19, le Dr Chamberland explique que « les personnes qui souffrent déjà d’anxiété ou de dépression sont les plus touchées par le confinement ou d’autres mesures de santé publique ».

La raison, explique-t-il, est que « le confinement met en évidence l’anxiété ou la dépression sous-jacente, et comme beaucoup se retrouvent isolés avec peu d’autres choses pouvant assurer une vie sociale, ces problèmes de santé mentale seront désormais au premier plan ».

Si vous souffrez d’anxiété ou d’un niveau de stress élevé, par exemple, mais que vous avez habituellement recours à des activités extérieures, telles que des sorties entre amis ou une séance d’entraînement quotidienne au centre de sport, il est probable que ces activités seront toutes interrompues pendant une période de quarantaine obligatoire. Cela, note le Dr Chamberland, élimine un outil essentiel de soutien pour de nombreuses personnes.

Le confinement obligatoire a provoqué un tollé parmi les Canadiens depuis que la pandémie a frappé notre pays. Par exemple, le gouvernement du Québec et son service de santé publique sont confrontés à un recours en justice concernant des mesures de confinement qui ont été qualifiées de « draconiennes » et exagérées.

La poursuite soutient que les mesures prises pendant la crise sanitaire, telles que le confinement et la quarantaine, ont porté atteinte aux droits et libertés des citoyens.

« Nous croyons que le gouvernement du Québec a pris des mesures extrêmes pour lutter contre la COVID-19 comme s’il traitait une crise du virus Ebola, ont écrit les avocats des demandeurs. Ces mesures risquent de créer une crise sociale au Québec, bien pire que la crise sanitaire causée par la pandémie actuelle. »

En effet, beaucoup s’inquiètent des effets du coronavirus et de certains décrets gouvernementaux qui pourraient avoir un impact important sur la santé mentale.

Selon le Dr Gilles Chamberland, qui ne s’est pas prononcé sur les directives gouvernementales sur la COVID-19, il existe un risque pour « ceux qui ont besoin de sortir de la maison pour retrouver un sentiment d’appartenance, pour être heureux ou pour échapper à la folie du foyer tout simplement ».

Le psychiatre renommé souligne qu’il existe généralement deux catégories de personnes dont la santé mentale sera fortement affectée par le confinement ou la distanciation sociale :

  • les personnes qui ont besoin de « sortir » parce qu’elles ne sont pas épanouies ou heureuses chez elles ; ou
  • les personnes qui ont besoin de « sortir » parce qu’elles n’ont pas de réseau social en dehors du travail, de l’école ou d’autres milieux sociaux.

Les personnes qui souffrent de stress important à la maison, comme un couple malheureux, appartiennent souvent à la première catégorie. Le Dr Chamberland note que de nombreux parents appartiennent à la deuxième catégorie.

La COVID-19 et le stress financier

Tout au long de la pandémie de COVID-19, des entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes, des employés ont été licenciés et certaines entreprises se sont entièrement déplacées en ligne. Bon nombre de ces facteurs ont entraîné une hausse brutale des facteurs de stress financier chez les Canadiens.

Reconnaissant que de nombreux Canadiens souffrent de niveaux de stress élevés en raison des perturbations commerciales, le Dr Gilles Chamberland souligne que certains Canadiens ont effectivement réduit leur stress grâce au télétravail.

« Certaines personnes ont adoré cela, note-t-il en riant. Le télétravail peut réduire d’autres facteurs de stress, tels que des déplacements domicile-travail importants, une réduction des embouteillages sur les routes et plus de temps à passer en famille. »

Mais il existe un revers de la médaille. De nombreuses entreprises ont perdu beaucoup de revenus et beaucoup ont été contraintes de fermer définitivement.

Bien que de nombreuses entreprises canadiennes aient compté sur l’assurance contre les pertes d’exploitation et même sur la couverture en cas de pandémie, les assureurs à travers le pays ont refusé des demandes d’indemnisation depuis le début de la crise du coronavirus. Le fardeau psychologique du stress financier associé aux refus de couverture a conduit les Canadiens à s’unir et à déposer des plaintes contre leurs assureurs, ce que vous pouvez facilement faire ici même.

Il semblerait que tous ces facteurs de stress se traduisent par des taux de dépression et d’anxiété plus élevés que jamais chez les Canadiens. Toutefois, le Dr Gilles Chamberland souligne que ce n’est pas le cas – ou du moins pas encore.

« L’anxiété et la dépression ne sont pas plus élevées statistiquement. Cette détermination est très complexe, avec de nombreux facteurs, et donc difficile à évaluer. »

Toutefois, le Dr Chamberland prévient que la deuxième vague de COVID-19 risque de faire monter en flèche le stress de la population canadienne. La raison qu’il donne est de deux ordres : « Premièrement, le soutien financier qui aurait pu amortir les revers financiers des Canadiens lors de la COVID-19 ne sera probablement pas aussi facilement disponible lorsque la deuxième vague arrivera. Moins de soutien peut entraîner plus de stress. Il se peut également que les effets négatifs sur la santé mentale soient plus nombreux au cours de la deuxième vague, car les facteurs de stress psychologique apparaissent souvent des mois après un traumatisme. »

C’est pourquoi le Dr Gilles Chamberland souligne que la majeure partie de l’impact de la pandémie sur la santé mentale ne se manifestera dans sa totalité que jusqu’à un an plus tard.

Les effets du coronavirus sur les personnes âgées au Canada

Tout au long de la pandémie, des cas de négligence dans les foyers de soins de longue durée et même des cas de maltraitance ont fait la elderly couple on zoom with grandchildren mental health during covid-19une des journaux dans tout le pays. Les récits de conditions de soins de longue durée épouvantables ont été si graves que l’Ontario et le Québec ont lancé des commissions chargées d’enquêter sur cette question.

Cependant, un autre élément important en ce qui concerne la COVID-19 et le maintien de la santé des personnes âgées au Canada consiste à veiller à ce que la santé mentale de nos aînés soit maintenue tout au long de la pandémie.

Le Dr Gilles Chamberland souligne que les personnes âgées sont non seulement plus susceptibles de souffrir des séquelles du coronavirus à un rythme plus élevé, mais qu’elles sont également plus susceptibles de souffrir des effets psychologiques négatifs de la pandémie.

« Les personnes âgées sont bien plus affectées, explique-t-il. Elles souffrent déjà de l’isolement au sein de la population générale. Souvent, les personnes âgées sont déjà quelque peu confinées à leur domicile, en raison de leur mobilité réduite. Les visites de la famille pourraient bien être le point culminant de leur semaine ou de leur mois. La COVID-19 pourrait bien leur enlever le peu de plaisir que les personnes âgées avaient à espérer dans la vie quotidienne. »

En raison de la COVID-19, beaucoup hésitent à rendre visite aux membres âgés de leur famille. Cela peut donc isoler davantage la population âgée, note le Dr Chamberland, ajoutant que celle-ci est donc confrontée à un risque accru de dépression face à la pandémie mondiale.

En outre, « la population âgée pourrait souffrir de taux d’anxiété plus élevés pendant la COVID-19 », ajoute-t-il. En effet, la peur de contracter le coronavirus est accentuée par le taux de mortalité plus élevé chez les personnes âgées.

Que pouvons-nous faire pour améliorer le bien-être psychologique pendant la COVID-19 ?

En fin de compte, les changements que la COVID-19 a introduits dans notre vie quotidienne nous concernent tous. Le Dr Gilles Chamberland propose aux lecteurs des conseils pour garder un état d’esprit sain au milieu du chaos de cette pandémie mondiale.

« Les réseaux sociaux pourraient être un moyen efficace de maintenir les liens entre familles et amis, fait remarquer le Dr Chamberland. Puisque de nombreuses personnes passent plus de temps isolées à la maison, en particulier les personnes âgées, les réseaux sociaux peuvent permettre à chacun de s’engager dans une interaction sociale en toute sécurité. »

Toutefois, le Dr Chamberland avertit que les réseaux sociaux ne sont pas complètement anodins : « Ils peuvent aussi être dangereux. Trop de temps passé sur les réseaux sociaux conduit à un isolement encore plus grand, il faut donc faire attention. »

Autre conseil utile : créer une « bulle sociale ». Les bulles sociales peuvent contribuer à affaiblir la propagation de la COVID-19, car elles limitent le nombre de personnes avec lesquelles vous interagissez de manière significative. Le Dr Chamberland note que les bulles sociales peuvent permettre de maintenir une interaction humaine significative pendant la COVID-19. Cependant, certaines populations, comme les personnes âgées, seront souvent exclues de ces stratégies d’adaptation sociale.

Le Dr Gilles Chamberland soulève également la question du risque de faire preuve d’une prudence excessive pendant la COVID-19. Il est essentiel de maintenir un certain degré d’interaction sociale pendant la pandémie afin de préserver votre santé mentale, « mais il faut aussi faire attention à tout comportement obsessionnel ou pathologique lié à la COVID-19 ». Il peut s’agir d’un nettoyage excessif, ou encore d’une peur des gens, d’un isolement extrême, etc.

Même si la plupart des personnes se porteront probablement bien, note-t-il, les personnes qui souffrent déjà d’anxiété ou d’un autre trouble psychologique peuvent voir certains aspects de leur pathologie se manifester dans un comportement obsessionnel lié à la COVID-19.

Avez-vous des questions sur la santé mentale liée à la COVID-19 pour le Dr Gilles Chamberland ? Faites-le nous savoir dans les commentaires ci-dessous !

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2 thoughts onLa santé mentale et la COVID-19 | Le Dr Gilles Chamberland répond à vos questions

  1. Marie says:

    Ce sont les mots les plud sensées que j’ai pu lire depuis trop longtemps.

  2. Martine says:

    Il est grand temps que ce psychiatre aille consulter a son tour

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