Demande de recours collectif : le foyer Camilla Care Community n’a pas réussi à protéger ses résidents

Les familles endeuillées de personnes âgées résidant dans le foyer Camilla Care Community de Mississauga lancent un recours collectif pour négligence en matière de protection des personnes âgées lors de la crise du coronavirus.

Cette action intervient après qu’au moins 68 résidents de l’établissement soient décédés des suites de la maladie au début de la pandémie.

Selon les rapports, le foyer de soins Camilla Care Community a été confrontée à un manque de personnel et d’équipements de protection individuelle (EPI) pendant la pandémie, ce qui a contribué à la propagation du coronavirus. Des allégations d’abus ont également été portées à l’attention de la police, qui a maintenant ouvert des enquêtes.

Recours collectif coronavirus

Camilla Care Community est la cible d’un recours collectif qui réclame 25 millions de dollars de dommages-intérêts. La demanderesse Mehran Divanbeigi a intenté ce recours collectif à Toronto après que sa mère Mehri Armand, âgée de 93 ans, ait contracté le coronavirus alors qu’elle partageait une chambre avec trois autres résidents. Selon le cabinet d’avocats, Mehri est décédée le 28 mai.

La demande de recours collectif alléguerait que Camilla Care n’a pas modernisé le bâtiment et n’a pas contribué à la distanciation sociale entre les résidents. Camilla Care et de nombreuses autres maisons de soins de longue durée prennent quatre personnes par chambre. La conception du bâtiment aurait contribué à la propagation de la COVID-19, car le foyer n’a pas éliminé ces chambres à quatre résidents pendant la pandémie.

Un manque tragique de préparation et de personnel

Selon la plainte, lorsque l’Ontario a annoncé l’état d’urgence en mars, Camilla Care n’a pas mis en place de mesures préventives telles que la distanciation sociale et la mise en quarantaine des personnes ayant contracté le virus.

La communauté de Camilla Care était également en sous-effectif, ce qui a compliqué les conditions. Pour aggraver les choses, il y aurait eu un manque d’EPI et le personnel qui en disposait ne le portait pas de manière systématique. Certains membres du personnel auraient porté des sacs poubelles par-dessus leur uniforme et leurs chaussures pour se protéger et protéger les autres.

Les membres du personnel affirment qu’ils n’avaient pas assez de temps pour consacrer les soins de base à tous les résidents, pour suivre l’entretien ménager et pour livrer les repas à temps.

C’est loin d’être la première demande de recours collectif déposée contre une maison de soins de longue durée dans le cadre de la COVID-19. En Ontario, 96 foyers de soins font l’objet de poursuites judiciaires pour négligence et surpeuplement pendant la pandémie. L’inquiétude croissante concernant les personnes âgées dans les foyers de soins pendant la pandémie a poussé le gouvernement de l’Ontario à créer la Commission d’enquête sur la COVID-19 dans les foyers de soins de longue durée. La Commission étudie la manière dont la COVID-19 s’est répandue dans les foyers de soins de longue durée, l’impact qu’elle a eu sur les résidents, le personnel et les familles, et la qualité des mesures préventives prises.

Allégations de mauvais traitements envers les résidents

Non seulement Camilla Care est un point chaud pour le coronavirus en raison d’une surpopulation présumée, mais le foyer fait l’objet d’une enquête pour abus sur les résidents. Les allégations de négligence et de mauvais traitements au sein de l’établissement font l’objet d’une enquête par la police régionale de Peel. Comme trois enquêtes actives sur l’établissement étaient en cours et que le taux de mortalité due aux coronavirus a augmenté, Trillium Health Partners a pris des mesures pour acquérir la gestion de l’entreprise.

Les employés de Camilla Care auraient frappé, nourri de force et dégradé les résidents. En juin dernier, Siena Senior Living, qui gère Camilla Care, a déclaré que si ces allégations sont fondées, des mesures immédiates seront prises. Cinq membres du personnel de Camilla Care et un membre du personnel de Trillium Health ont été mis en congé de l’entreprise pendant que les enquêtes sont en cours.

Espoir de changements considérables à l’avenir

L’avocat Stephen Birman du cabinet Thomson Rogers aurait déclaré que de nombreuses familles ont pris contact avec Camilla Care concernant les allégations de mauvais traitements infligés à leurs proches. « Beaucoup de ces familles sont vulnérables et les résidents sont vulnérables et ne seraient probablement pas en mesure de porter plainte par eux-mêmes. »

Il s’agit du cinquième recours collectif intenté par Thomson Rogers au Canada contre des établissements de soins de longue durée. Le recours collectif n’est pas encore certifié, mais Me Birman note qu’il peut prendre un an avant de procéder.

Un porte-parole de Sienna Senior Living aurait publié une déclaration disant notamment : « En tout temps, notre plus grande priorité est la santé et la sécurité de nos résidents et des membres de notre équipe. Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec les autorités de santé publique et nos partenaires de santé pour mettre en œuvre toutes les précautions, protocoles et directives nécessaires pour protéger nos résidents et les membres de l’équipe tout au long de la pandémie. »

Pensez-vous que de meilleures mesures préventives auraient dû être prises pour protéger les personnes âgées dans les maisons de soins de longue durée ? Faites-nous part de vos réflexions dans les commentaires ci-dessous !

Mehran, la succession de Mehri Armand et les membres du groupe sont représentés par Me Stephen Birman du cabinet d’avocats Thomson Rogers.

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