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man coughing on woman amid covid face criminal charges

Au cours des derniers mois, au moins une demi-douzaine de Canadiens ont été inculpés pour des blagues COVID-19 consistant à tousser ou à éternuer volontairement sur quelqu’un d’autre, ce qui aurait directement contribué au risque de propagation du virus dans le contexte de la crise sanitaire mondiale.

Selon Me Pascal Lévesque, président du comité consultatif du Barreau du Québec en droit criminel, les tribunaux réagiront probablement avec sévérité aux auteurs de « blagues COVID-19 » pendant la pandémie de COVID-19.

« On ne peut pas se permettre d’être “drôles” avec ça », a déclaré Me Lévesque dans une entrevue avec la Presse canadienne. « J’ai l’impression que les tribunaux ne seraient pas tellement sympathiques non plus. Avec toute la publicité et les avis du gouvernement, dans un cas prouvé, les tribunaux vont certainement considérer que c’est un facteur aggravant de l’avoir fait dans un contexte de COVID. La défense de la “blague” passerait difficilement. »

De nombreux cas de farceurs toussant sur d’autres personnes ont été signalés depuis le début de la pandémie de COVID-19, dont certains ont même été filmés et mis en ligne par leurs auteurs.

Blagues COVID-19 : Une tendance dangereuse

Un jeune albertain de 20 ans a été accusé de méfait après avoir prétendument participé à un coup des médias sociaux consistant à lécher des produits dans un magasin pour une vidéo en ligne. Dans un post sur Facebook, la police de Taber a décrit cette blague comme une « grave violation du civisme ».

On a également signalé des cas de blagues COVID-19 où des personnes ont délibérément toussé sur des policiers en pleine pandémie, et au moins cinq Canadiens ont été accusés pour agression en raison des blagues de toux.

En Colombie-Britannique, un homme de 24 ans a été accusé d’avoir agressé un policier après avoir prétendument craché sur des policiers lors de son arrestation. Cette tendance a également été observée en Alberta, où un homme de 48 ans fait face à des accusations similaires après avoir prétendument toussé sur un officier le 5 avril dernier. L’homme a déclaré à la police qu’il avait le virus, et « a toussé intentionnellement au visage d’un officier, puis de nouveau lorsqu’il a été escorté à la voiture de police ».

Le président de l’Association canadienne des policiers, Tom Stamatakis, a déclaré que les menaces de transmission du virus sont « très, très graves », que l’auteur de la blague COVID-19 soit ou non porteur du virus.

handcuffed man after coughing on someone during COVID« Nos membres opèrent déjà avec un sentiment d’anxiété accru, selon M. Stamatakis. Cette anxiété n’est pas seulement due au fait d’être exposés et potentiellement infectés, mais aussi aux risques potentiels pour leurs familles. »

Les « blagues » COVID-19 ne visent pas seulement les forces policières et les commerces. Le 5 avril dernier, un homme a été accusé d’agression à Edmonton, après avoir toussé sur un conducteur d’autobus et les agents de transport qui sont intervenus pour mettre fin à l’altercation. L’auteur de l’agression a déclaré avoir été testé positif à la COVID-19.

Une autre incident s’est produite au Nouveau-Brunswick, où deux hommes ont été accusés d’agression après avoir prétendument toussé délibérément sur des voisins dans une maison de chambres. Les hommes avaient récemment voyagé en République dominicaine, et les voisins se sont plaints qu’ils ne se mettaient pas en quarantaine.

À Québec, le Service de police de la Ville de Québec a arrêté un homme de 20 ans qui aurait toussé volontairement sur un terminal de paiement par carte bancaire. L’auteur de l’infraction a diffusé la vidéo sur les médias sociaux dans laquelle on le voit tousser en direction de l’appareil. Une fois en ligne, la vidéo a été signalée par les internautes aux autorités policières.

Conséquences juridiques

Selon Me Lévesque, des gestes qui auraient été banals avant la pandémie peuvent être des motifs d’arrestation pendant la pandémie de COVID-19. Selon lui, de telles blagues peuvent mener à une pente glissante de comportements dangereux.

Me Lévesque prévient que dans le pire des cas, ces blagues pourraient mener à des accusations de négligence criminelle ayant causé la mort, si la victime du geste avait des problèmes de santé sous-jacents et que l’infection s’avérait fatale. Une telle infraction est passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité.

Toutefois, comme le souligne Me Lévesque, les intentions de l’auteur du geste compteraient pour beaucoup. « Il y a une différence entre la personne qui fait une “blague” de très mauvais goût et l’autre qui souffre de problèmes de santé mentale, ce qui pourrait expliquer [son geste] sans l’excuser », poursuit Me Lévesque. Lorsqu’il y a un plan précis pour infecter une autre personne, le risque d’être accusé d’une infraction est plus élevé.

Me Lévesque compare ces blagues COVID-19 aux « mauvais plaisantins » qui parlent d’une bombe dans leurs valises lors du passage à la sécurité de l’aéroport : il vaut mieux ne pas raconter cette blague, et dans notre cas, il vaut mieux ne pas faire ces gestes.

« Je décourage fortement les gens de tester les limites du système judiciaire, a dit Me Lévesque. Les procureurs de la Couronne prennent ça très au sérieux dans le contexte actuel […] Les gens doivent avoir beaucoup de respect et de sérieux par rapport à ces gestes-là. »

Que pensez-vous des réactions des forces policières aux blagues COVID-19 ? Avez-vous été victime d’un tel geste ? Partagez vos expériences avec nous dans la rubrique « Commentaires » ci-dessous !

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